La mesure du désordre

2015 Thomas Hauert & La Bolsa

Sept créateurs de Barcelone ont créé le collectif «LaBolsa». Ils réinterprètent et filtrent le langage chorégraphique de Thomas Hauert au travers de leur propre expérience. La mesure du désordre est un spectacle de danse construit comme un dialogue entre ses différents co-créateurs. La pièce invite à contempler la beauté du désordre.

LaBolsa
Ces dernières années Cecilia Colacrai, Iris Heitzinger, Anna Rubirola, Xavi Moreno, Federica Porello, Mireia de Querol et Natalia Jiménez se sont croisés lors de divers stages et projets de création. Ces rencontres leur ont permis de reconnaître des intérêts partagés concernant la recherche, la pratique et la création chorégraphiques. Ce qui les unit est une investigation permanente autour de la question du mouvement. Celui-ci est basé sur des scores qui créent des cadres de recherche strictes. Ces cadres permettent également au créateur de développer son intuition créative quand il se retrouve confronté au public.

La rencontre
En août 2012, ils ont tous pris part à un workshop de deux semaines donné par Thomas Hauert. Ils ont été fascinés par les possibilités du language chorégraphique développé par l’artiste. C’est alors qu’ils ont trouvé le moyen de relier leurs intérêts à travers le langage développé par le chorégraphe. Ils ont alors fait une surprenante demande au chorégraphe: serait-il disposé à créer une pièce pour et avec eux?

zoom avant, zoom arrière
La mesure du désordre est une pièce de danse qui donne le rôle principal au corps et à ses qualités complexes d’attention, de flexibilité, d’adaptation et de créativité en relation avec des situations toujours nouvelles. C’est une pièce qui met en scène un organisme inventé, un organisme qui, comme la société et les systèmes biologiques, se réorganise et se réinvente constamment en se nourrissant des initiatives individuelles.

Un concept utile pour approcher cet organisme est celui de “zoom avant – zoom arrière”. La mesure du désordre est un projet initié par un groupe solidaires d’artistes indépendants – zoom avant sur l’individu et zoom arrière sur l’entité collective. Le processus artistique est pensé comme un dialogue, sans directionalité, qui associe l’individu au groupe dans différentes constellations. La construction dramaturgique de la pièce se base sur le fonctionnement de la conscience humaine ; le soi n’est pas régi par une pensée linéaire qui digère une information avant d’en intégrer une autre, mais par une pensée intégrée qui saute dans différentes directions en gérant simultanément de nombreuses informations ; une pensée qui, à certains moments, zoome vers le détail de l’information, et à d’autres, dézoome pour appréhender le phénomène global.

En tant que membres d’une société, nous devons établir des règles, mais les faits spontanés, ceux qui ne procèdent d’aucune logique, sont ceux qui nous passionnent et nous font nous sentir vivants. Que serait une vie sans surprises ? Ainsi, pour composer La mesure du désordre, nous valoriserons l’inconscient comme moyen d’expérimentation et d’adaptation à des stimulations extérieures. Le travail est basé sur des scores, des partitions complexes de contraintes partagées, qui visent à conférer un ordre au désordre. A trouver La mesure du désordre. La pièce invite à contempler la beauté du désordre, telle qu’on l’observe aussi dans les processus naturels, biologiques et sociaux.

La mesure du désordre est un spectacle de danse composé comme une pièce musicale, avec ses notions de rythmes, d’harmonie, de dissonance et de colorations. Le spectateur n’est pas placé face à une structure linéaire mais plutôt à un réseau multidimensionnel d’événements qui l’invite à adapter constamment son mode de réception, à zoomer et à dézoomer, à contempler l’arbre et à embrasser la forêt, à comprendre et à lâcher prise. La mesure du désordre, offre au spectateur une harmonie polyphonique riche en surprises, une forme complexe susceptible d’exacerber la concentration et la présence, ici et maintenant.

Direction Thomas Hauert
Concept & création Thomas Hauert & La Bolsa
Créé & interprété par Cecilia Colacrai, Natalia Jiménez, Mireia de Querol, Iris Heitzinger, Xavi Moreno, Federica Porello and Anna Rubirola.
Musiques Petrouchka (extraits), Igor Stravinsky, I-Ching Variations, for brass quintet and live electronics: First movement, Per Martensson, Relative Patterns (extraits), Fredy Vallejos, Pictures at an Exhibition (extraits), Modest Mussorgsky, Mini Overture, Witold Lutosławski, Concerto for Orchestra (extraits), Béla Bartók, Call, Luciano Berio, Musique pour Jean-Michel Othoniel, Mauro Lanza, Vorrei Che Fosse Amore, Mina, Aschenblume (extraits), Mauro Lanza, Don Juan (extraits), Richard Strauss, Sol (extraits), Mauro Lanza, Avenue C (remix), Count Basie
Lumière Bert Van Dijck
Costumes Carme Puigdevall
Production ZOO/Thomas Hauert (Bruxelles) & Anna Bohigas (Barcelone)
Coproduction Grec Festival de Barcelona (ES), Charleroi danse – Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (BE), Les Brigittines (BE).
Soutien l’Animal a l’Esquena (ES), L’Estruch-Fàbrica de Creació de les Arts en Viu de l’Ajuntament de Sabadell (ES), Fabra i Coats (ES), La Caldera – Arts del Moviment (ES), El Graner (ES).
Support Fédération Wallonie-Bruxelles – Service de la danse / Pro Helvetia – Fondation suisse pour les arts / Vlaamse Gemeenschapscommissie / Ein Kulturengagement des Lotterie-Fonds des Kantons Solothurn / Wallonie-Bruxelles International / Generalitat de Catalunya

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